Ciel et lagune, enlacés, s’éveillent doucement.
Temps suspendu, teintes indécises,
Esquisse d’un bâillement.
Le miroir dessine ses premières ombres,
Les couleurs se faufilent subrepticement,
Lumières falotes encore endormies.
Du nacre de l’onde étale,
Bâtiments et navires, par la nuit associés,
Discrètement se séparent.
Dans les draps froissés,
Deux corps, repus d’eux-mêmes, gisent enlacés.
Esquisse d’un bâillement, membres qui s’étirent.
Sur Venise, sur nos vies, l’année renaît.
Christian Garrabos
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